Le M.u.s.t (Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail), parti créé et dirigé par Mme Claudine Munari, actuelle ministre du commerce et des approvisionnements, et situé à l’opposition républicaine, a réuni son bureau politique, vendredi 30 janvier 2015, dans la salle de conférences de la préfecture de Brazzaville, pour se prononcer sur un seul point à l’ordre du jour, «celui portant sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002».
Les travaux étaient dirigés par Marcel Mokoko, premier secrétaire du parti, qui avait à ses côtés Mme Joséphine Nsika, membre du bureau politique, chargée de la promotion de la femme. A l’issue de cette réunion, une déclaration a été rendue publique, dégageant la position du parti qui est contre le changement de constitution. Voici un large extrait de cette déclaration.
«Le bureau politique du M.u.s.t note que, depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 20 janvier 2002, tous les observateurs de la vie politique congolaise s’accordent à reconnaître qu’aucune crise institutionnelle ou politique majeure n’a émaillé le fonctionnement régulier de nos institutions. Notre situation institutionnelle est des plus stables en Afrique centrale. Le peuple congolais constate, avec bonheur, que la paix sociale et la sécurité sont une réalité indéniable dans notre pays.
Par ailleurs, le Congo, Etat-partie aux conventions et traités internationaux, s’oblige à respecter ses engagements, conformément aux articles 178 et 184 de la Constitution. A titre d’illustration, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, ratifiée par notre pays, nous oblige à promouvoir et à renforcer l’adhésion au principe de l’Etat de droit, fondé sur le respect de la suprématie de la Constitution et de l’ordre constitutionnel dans l’organisation politique des Etats-parties.
C’est pourquoi, le bureau politique du M.u.s.t relève que le débat sur le changement de la Constitution est, aujourd’hui, objectivement infondé, à la veille d’une élection présidentielle censée consacrer l’ancrage même de la démocratie et de l’alternance politique dans notre pays. Il n’est, donc, pas opportun de changer la Constitution, à quelques mois de la fin du mandat du président de la République. «On ne change pas les règles du jeu avant la fin du match». Tous les sportifs le savent». Le faire équivaudrait à un coup d’Etat constitutionnel qui mettrait à mal la paix, la sécurité et la stabilité institutionnelle que le peuple congolais savoure aujourd’hui»…
Dans son message des vœux à la nation, Monsieur le président de la République a affirmé, nous le citons: «L’élection présidentielle, ce sera en 2016, et les élections législatives, en 2017. On a le temps de les voir arriver. Travaillons, d’abord! Viendra après le temps des joutes électorales», fin de citation.
Les échéances évoquées par Monsieur le président de la République étant conformes à l’agenda électoral fixé par la Constitution du 20 janvier 2002, il sied de se convaincre, à en croire Monsieur le président de la République qui est respectueux de son serment, que l’ordre constitutionnel sera bel et bien respecté dans notre pays. Ce qui confirme, si besoin il en était, l’inopportunité du changement de la Constitution. Aussi, le bureau politique du M.u.s.t estime que les partisans du changement, coûte-que-coûte, de la Constitution devraient s’interdire, à tout le moins, d’être plus royalistes que le roi. En conséquence de ce qui précède: 1- le bureau politique du M.u.s.t dit non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 et demande au peuple congolais de croire en l’alternance démocratique qui aura lieu, dans notre pays, en août 2016, sous la houlette de Son Excellence Monsieur le président de la République Denis Sassou-Nguesso; 2-le bureau politique du M.u.s.t invite toutes les forces vives de la nation à travailler utilement, d’ores et déjà, à la réunion des conditions permissives d’une élection présidentielle crédible, libre et transparente, à savoir: la mise en place d’une commission électorale indépendante; l’établissement d’un fichier électoral fiable et, enfin, l’instauration de la carte électorale biométrique avec photo».
Signalons que quelques partis étaient représentés à la cérémonie de clôture de la réunion du bureau politique du M.u.s.t: M.c.d.d.i, R.d.d, U.d.r-Mwinda, U.pa.d.s, U.p.r.n, U.p, P.s.d.c, Association Sauvons le Congo, etc.
Pascal Azad DOKO
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